Le Dragueur M 26 : trois navires, deux victimes, un naufrage

La Fiche Technique

Pavillon
Allemand   
Dimensions
71.00 x 9.20 x 2.12 m
Tonnage
713 tjb
Motorisation
Chaudières à mazout, machines à expansion de 3200 SHP

L’Histoire

Le M 26 est construit aux chantiers Stülcken de Hambourg en 1940. Lancé le 21 mai 1940, il est affecté au service actif le 21 décembre de la même année.

Au matin du 15 mai 1942, une reconnaissance maritime de la Royal Navy repère un convoi de six navires marchands dans les parages du Cap de la Hague. C’est pourquoi, à 13h30 décollent des Spitfires Mark V des escadrons 66 et 501 de l’aérodrome d’Isbey en Angleterre. Ces derniers vont escorter huit bombardiers Hurricane de l’escadron 175. Moins de trente minutes suffisent aux avions de la RAF pour rejoindre les côtes du Nord-Cotentin.

Très vite un convoi est repéré dans le nord d’Omonville. Mais il ne s’agit pas des navires marchands mais de trois dragueurs de mines allemands. L’occasion est trop belle, c’est alors que l’attaque commence. Chaque Hurricane a sous ses ailes deux bombes de 250 livres et ils ne tardent pas à les larguer sur les navires allemands. La première victime est le dragueur M 256 qui se trouvent en tête de convoi. Deux bombes pulvérisent la poupe du m-boot. Les Anglais, le pensant mortellement touché, se rabattent sur les deux autres navires. Le second dragueur, le M 26, est alors touché par deux fois en plein milieu. Deux bombes manquent de peu sa poupe. Mais une explosion survient et le M 26 est envoyé par le fond. Quant au troisième m-boot, le M 152, deux autres bombes tombent à quelques mètres de lui. Il est alors temps pour les avions britanniques de déguerpir très vite. L’attaque qui n’a duré qu’une minute n’a fait aucune victime de coté britannique.

Le M 256 lourdement endommagé, sombre dans les passes de Cherbourg. Ce dernier sera plus tard renfloué et remis en service.

L’Épave

Par 56 mètres de fond, ce m-boot, posé droit sur sa quille, est orienté est/ouest. L’épave est l’une des plus belles des environs.

Hormis la timonerie qui s’est écroulé, l’ensemble est pratiquement intact. A l’avant, on peut voir le canon diriger sur bâbord. En longeant la coursive tribord, on aperçoit le local radio.

Les Sources

Webographie

Bibliographie

  • Yves Dufeil DICTIONNAIRE DES NAUFRAGES DANS LA MANCHE DE 1830 A NOS JOURS P.239

  • David Brown WARSHIP LOSSES OF WORLD WAR TWO (Arms and Armour 1990)

  • Peter Caygill SPITFIRE MARK V IN ACTION RAF Operations in Northern Europe (Airlife Publishing Limited 2001) P.64-P.65

Archives

  • Form 540 du 15/05/1942 118 Squadron Air 27/907

  • Form 540 du 15/05/1942 175 Squadron Air 27/1110

  • Form 541 du 15/05/1942 118 Squadron Air 27/907

  • Form 541 du 15/05/1942 175 Squadron Air 27/1110

Autre

  • Base de données du SHOM

Merci à Matthias Dufour pour le partage des informations 😉